Pour Lonnie Walker IV, son moment le plus difficile n’a pas été de se blesser ou d’être exclu de la formation de départ des Lakers.
Ce n’était pas perdre sa place dans la rotation ou être licencié en agence libre.
Non, la vie lui avait montré ce qu’était vraiment difficile.
Pour l’un des Nets les plus récents, son défi le plus difficile a finalement été de décider de parler des abus sexuels auxquels il avait survécu dans son enfance de 7 à 10 ans. Il s’agissait de couper les cheveux qu’il avait poussés comme mécanisme d’adaptation et de faire une déclaration qu’il pensait aiderait d’autres personnes qui avaient enduré des horreurs similaires.
Il s’avère que la révélation cathartique – et l’audition d’autres survivants – l’ont encore plus aidé.
« En grandissant, j’ai été agressé sexuellement, et il y a eu un moment où je ne savais pas grand-chose d’autre que ça », a déclaré Walker cette semaine sur le podcast « Voice of the Nets ». « Alors j’ai laissé pousser mes cheveux. Je voulais sentir que j’avais une sorte de propriété dans ma vie, ou une sorte de quelque chose que je peux appeler la mienne. … Je viens d’avoir mes cheveux. Je le touchais toujours, je jouais toujours avec. M’a gardé sain d’esprit. C’est ce qui m’a vraiment aidé, aidé à masquer beaucoup de choses, m’a aidé à m’en sortir, même parfois si je n’étais pas la personne la plus heureuse du monde. …
« Et une fois que j’ai atteint un point où j’atteignais un nouveau chapitre de ma vie, j’ai décidé de le couper. Comprendre le passé, c’est le passé et moi, je connais la situation dans son ensemble, c’est-à-dire que je ne suis pas le seul.
Une coupe de cheveux et un message
Walker – qui a signé lundi un contrat minimum d’un an pour les vétérans avec les Nets – a été le 18e choix au total par les Spurs lors du repêchage de la NBA 2018 et a passé quatre ans à San Antonio. Après avoir signé avec les Lakers lors de la dernière intersaison, Walker a récolté en moyenne 14,7 points par match dans le cadre de la formation de départ jusqu’à ce qu’il se blesse au genou fin décembre et perde sa place dans le relooking de mi-saison de l’équipe. Il est revenu pour apporter une contribution cruciale au triomphe des demi-finales de la Conférence Ouest des Lakers contre les Warriors.
Le joueur de 24 ans a commencé à faire pousser ses cheveux de marque au collège. Il l’a porté en tant que star du lycée à Reading, en Pennsylvanie, à l’Université de Miami et en NBA avec les Spurs.
« C’était honnêtement un costume, un déguisement », a déclaré Walker. « Mais en vieillissant, cela m’a donné confiance. Cela m’a donné mon fanfaron. Cela m’a donné qui j’étais. Quand les gens pensaient à Lonnie, [they] pensé à moi avec les cheveux. Ensuite, vous passez au jour du repêchage où j’avais le chapeau flottant. Donc, ce n’est pas vraiment devenu un déguisement une fois que je suis entré dans la ligue, c’est juste devenu qui j’étais, ce que je représentais en ce qui concerne votre propre swag, votre propre confiance et votre propre aura.
Jusqu’à il y a trois ans, lorsque Walker a publié une publication émouvante sur Instagram révélant ce qui lui était arrivé. Au cours de cet été avant la cinquième année, il a écrit dans la légende, autour des membres de la famille qui n’étaient pas autant présents, il a été « harcelé sexuellement, violé, abusé ». Le message comprenait des séquences vidéo de Walker se coupant les cheveux.
« C’était l’un des moments les plus importants », a déclaré Walker sur le podcast. « Les gens demandaient toujours : ‘Allez-vous un jour vous couper les cheveux ?’ Et je dirais, ‘Euh, pas vraiment.’ Parce que j’avais un lien si profond avec lui en ce qui concerne mon passé et que je comprenais ce que c’était vraiment, plus que les gens ne le comprenaient vraiment.
«Donc, une fois que je l’ai coupé, j’ai eu l’impression que mon dos me pesait plus que je ne le pensais. Toute la pression et toute l’animosité ou la colère aléatoire que j’aurais, c’était comme si je l’avais coupé, et c’est comme si le passé est le passé, vous entrez dans un nouveau domaine, une nouvelle partie de votre vie. ”
Walker a un côté généreux: il gère la Fondation Lonnie Walker IV et dirige un camp de basket-ball à Reading. Mais ce qu’il a fait en grande partie pour donner de l’espoir aux autres survivants d’abus sexuels lui a également donné une catharsis inattendue.
« Moi exprimant mon histoire, moi racontant aux autres ce qui s’est passé aiderait, que ce soit une personne ou 1 000 personnes, c’est ce qui m’a catapulté dans la coupe de mes cheveux », a déclaré Walker. « Mais il y a tellement d’autres personnes qui ont besoin d’entendre cela, qui peuvent comprendre cela, qui peuvent comprendre qu’il y a de la lumière au bout du tunnel.
« Et, honnêtement, même si je pensais aider les autres, cela m’a décuplé d’entendre le nombre de personnes qui ont montré de l’amour: » Hé, j’ai déjà vécu ça, je comprends et je te remercie. … C’était quelque chose dont j’étais terrifié à l’idée de parler. Mais une fois que j’ai pu en parler et comprendre que je ne suis pas le seul, cela m’a rendu la vie tellement plus facile.
La force de la famille
Les parents de Walker – Tamica Wall et Lonnie III, une ancienne vedette de l’Université d’Alvernia – n’étaient pas au courant des abus que subissait leur fils. (« La chose la plus difficile pour moi était que mon père et ma mère ne savaient pas grand-chose, donc c’était une sorte de transition difficile », a raconté Walker sur le podcast.)
Bien que ses parents soient séparés, les deux ont joué un rôle important dans la vie de Walker à divers moments et de différentes manières. Walker et sa mère ont lutté contre l’itinérance à Reading; son père l’a formé pour devenir un futur joueur de la NBA.
C’est un autre membre de la famille, a déclaré Walker, qui l’a aidé à atteindre une révélation et à parler publiquement des abus. C’était sa grand-mère.
« Il y a un moment où j’ai eu des flashbacks ou… où je ne suis pas de très bonne humeur, et ma grand-mère était l’une des rares personnes qui m’a parlé et m’a calmé et m’a laissé voir une perspective complètement différente que je jamais vu », a déclaré Walker. «Elle disait toujours que vous étiez un phare dans la vie, capable de diffuser vos messages et d’aider les autres. …
« Ma grand-mère m’a vraiment aidée à m’enfermer et à dire que je suis prête à couper [my hair]. Je suis prêt à passer [it]. … Et à travers tout cela, j’ai trouvé la paix intérieure et le bonheur en moi-même.
